dimanche 27 août 2017

Communiqué de la Plate-forme Nations Nègres et Culture

Communiqué de la Plate-forme Nations Nègres et Culture

 _C'est avec consternation que nous avons appris l'arrestation injustifiée du camarade Kemi Seba le vendredi 25 Août à son domicile du Sénégal , nous jeunes Africain(e)s regroupés au sein de la plateforme Nations Nègres et Culture,  nous nous insurgeons contre ce acte qui n'honore pas l'Afrique et par le même moment réclamons la libération immédiate de Kemi Seba. Nous demandons aux autorités sénégalaise De faire preuve de bonne foi, Au risque d'attiser la colère de la jeunesse Africaine, qui voir en ce geste une obstruction à leur liberté d'expression._

Fait à Abidjan le 27 Août  pour le compte de la plateforme Nations Nègres et Culture.
Bamba Tere Kader, Superviseur.
❤🖤💚♥💜💙

lundi 21 août 2017

Les nouveaux visages du panafricanisme

FD:  Bonjour Mr Bamba présentez vous a nos lecteurs

Je suis Bamba Tere Kader, pour ceux qui comprenne le Malinké une langue commune a 6 pays d'Afrique occidental notamment , le Mali, Burkina, Niger,Cote d'ivoire, Sénégal et la Guinée. mon premier nom Tere leur dira quelque chose, en fait c'est un nom que j'ai adopté pour être en conformité avec mon paradigme socio culturel, je ne suis pas Arabe alors le TERE viens pour me réconcilier avec ma vision et ma culture. En fait TERE veut dire '' soleil'' en malinké, voila ce que je veux être pour mes frères et soeurs, je suis Ivoirien mais je me désigne plutôt comme Africain de la Côte d'Ivoire. étudiant en Anglais, activiste panafricaniste , membre du MAPCI.


FD: Quel regard portez-vous sur la situation en Afrique et dans nos pays ?
BTK: Je dirai que la  politique Africaine depuis les indépendances a nos jours est un échec, un échec dû a la mal gouvernance, un échec dû aussi a l'avidité des dirigeants qui censés aider le peuple,  travaillent jour et nuit a l'opprimer, et cet echec est programmé pour perdurer de nombreux années encore, car voyez vous ceux qui ce disent de l'opposition, ne sont en faites que des gens loups grimés qui attendent leur tour pour passer au mangeoire , remarquer bien durant les campagnes, aucun programme politique digne ne sort de la bouche des dirigeants, pire les opposants passent tous leur temps a critiquer , dénigrer le partie au pouvoir sans être capable de proposer des alternatives. Enfin je dirais que la démocratie telle que l'entend l'Occident ne sied pas a l'Afrique. Si l'on devrait tenir compte de se passe a chaque fois qu'il y'a des élections, il est temps de réfléchir a une démocratie a L'Africaine.

FD: Comment voyez-vous l'Afrique face à cette situation ?

BTK: Face a cette situation l'Africain était rester jusque là passif, priant Dieu en espérant que les choses s'améliorent oubliant que les oppresseurs aussi prient le même Dieu (sourire), la bonne nouvelle est que depuis quelques années un vent de l'éveil souffle sur toute l'Afrique et sa diaspora , le panafricanisme prôné par les Nkrumah et Lumumba dans les année 60 celui de la souveraineté semble se révéler à la nouvelle génération avide de justice, je suis optimiste.

FD: Le panafricanisme pour vous quel description ?

BTK:Je définirai le panafricanisme comme un idéologie prônant la libération total de l'Africain, je dis libération to-tal, une libération économique, politique, culturelle, linguistique, militaire etc.. Parce aujourd'hui sur tous ces plans nous sommes dépendants, car se dire indépendant avec des bases militaires étrangères sur son sol, sa monnaie embrigader par l'extérieur, sa politique guidé par les " puissances" etc.. C'est   peut-être être indépendant mais pas souverain car la souveraineté exige la liberté total.

FD: Le panafricanisme n'est il pas une illusion pour  cacher les lacunes des intellectuelles africains ?

BTK: Le panafricanisme n'est pas une exclusivité  des intellectuels Africains , le panafricanisme est pour la masse silencieuse discriminée dans l'histoire du panafricanisme pour la plupart n'ont jamais fréquentés les grands universités du monde, mais des gens qui ont simplement pris conscience que le respect ne se quémande pas mais s'impose pour parler comme Kerry James . Le mouvement est tenu en partie par des non diplômés de Harvard car peut devenir panafricain toute personne qui a pris conscience de sa situation sociale et qui cherche les voies et moyens de sa libération, les Artistes, les commerçant, les élèves, les chômeurs, sont panafricains.

FD: Un siècle après la première conférence du panafricanisme, quelle bilan ?


Un bilan mitigé, parce que depuis la toute première conférence du panafricanisme qui s'est tenu a Londres en 1917 aux temps des précurseurs du mouvement je veux parler de Garvey, WEB Dubois, et les autres, le panafricanisme a traversé des hauts et des bas, a partir des années 60 le mouvement semblait avoir pris son envol mais malheureusement les chasseurs de l'histoire vont le descendre en assassinant ou destituant les leaders, ceux qui voulaient la mise en place des idéaux chères a cette idéologie. Je veux parler de Nkruma destituer par la CIA, Sekou Touré, Modibo Keita, Lumumba , Steve Biko, Olympio Sylvanus etc... Après cela le mouvement semblait s'etre éteint mais comme je l'avais dire plus haut depuis quelques années le mouvement devient de plus en plus vive, on voit partout des voies qui s'élèvent , des voies comme celle de Kemi Seba, d' Allasanne Bâ, de Bill Oxo, d' Hulo Guillabert, Rash Bath,  etc... Elles s'entendent par millions a travers le continent et la diaspora.


FD: La renaissance africaine défie réalisable ?

C'est un véritable challenge car l'Afrique vient de loin. Comme on le dit '' l'habitude est une seconde nature depuis plus d'un siècle l'Africain a prit cette mauvaise habitude de quémander, de voir d'un mauvaise œil ce qu'il a pour lui même, nous sommes longtemps resté dans la posture "d'assisté". Pour  renaitre faut accepter de   mourir, alors la renaissance ne sera possible que quand l'Africain acceptera de changer. Cependant je suis aujourd'hui optimiste quand je vois la vague de jeune qui croient de plus en plus en eux au point de vouloir demander le départ de ceux qui considéraient au départ comme leurs sauveurs. La renaissance est possible si nous acceptons de mourir. Quand je dis mourir, il s'agit pas d'un mort physique mais d'un mort dans nos habitudes, nos pensées ,pour embrasser de nouvels. un changement dans nos actes, nos paroles etc...

FD: Votre point de vue sur la politique ivoirienne ?

La politique Ivoirienne !
La politique ivoirienne  est l'illustration de la catastrophe politique Africaine ,  le premier président Felix H.Boigny qui a réussir a sa manière a réunir les Ivoiriens autour  des valeurs d'hospitalité et de paix , la politique a pris un autre visage. Mais depuis sa mort de celui qu'on appelle " le père de la nation" en 1993, nous avons connu une succession de catastrophes et de scandales politique,  jusqu'à l'avènement de Gbagbo, qui s'était posé comme un défenseur du peuple malheureusement il a été écarté avec l'aide de la France, aujourd'hui la cote d'Ivoire va bien, selon les chiffres des structures comme le FMI et la banque mondial, mais selon le citoyen que je connais et que je suis "ça ne va pas bien", et la population ne cesse de se plaindre. Le slogan est devenu '' y'a pas l'argent''. Ce qui est a déplorer c'est que l'horizon est sombre , depuis quelques temps la peur due a des revendications militaires s'est installé dans le coeur des ivoiriens.De l'autre coté l'opposition espère jusque là, la libération de certains de leurs camarades détenus après la crise de 2011. Cette situation met en mal la réconciliation nationale. Ma crainte est que 2020 ne soit une autre année de calvaire, c'est pourquoi je demande de tout coeur aux acteurs de mettre un peu dans leur liqueur.

FD: Merci Mr Bamba , Votre mot de fin.

BTK: Je vous remercie pour l'interview , j'aimerai dire a la jeunesse Africaine que son destin est entre ses mains, aujourd'hui toutes les conditions sont favorables pour mener de façon intelligente le changement dont l'Afrique a besoin. Les réseaux sociaux offrent des opportunités inouïes pour s'informer et se former pour la lutte panafricaniste. Je vais terminer par cette phrase de Thomas Sankara '' l'esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas que l'on s'apitoie sur son sort''. Le destin de notre Afrique est entre nos mains.
la patrie ou la mort nous vaincrecueils

Source :farafina Dhe

Propos recueils: par Konaté Sery Borya

samedi 19 août 2017

L'Afrique est complice de son malheur.

Farafina Dhe:entretien avec
 a Monsieur Abara Kane Abdourahamane Ingénieur en entomologie,activiste panafricaniste Nigérian.

Bonjour Mr kane présente vous a nos lecteurs ?


Bonjour mes frères
Je me présente au Nom de Abara Kane Abdourahamane
Ingénieur en entomologie

Farafina Dhe
Quel regard portez-vous sur la situation de l'Afrique et dans nos pays ?


Abara Kane Abdourahamane
Avant de répondre à cette question je présente mes condoléances à nos frères du Burkina Faso et du Niger suite au attaques perpétré par nos soit disant ennemis qui ne sont en réalité des marionnettes des impérialistes.
Nos pays en particulier et notre Afrique en générale est en guerre contre un ennemi commun qui est l'impérialisme.
Cette guerre lâche et non déclaré contre nos anciens  ennemis depuis plus de 400 ans.
Je vous rappelle que la technique de terre brûlée utiliser par la secte criminelle boko haram est la même utiliser par les colons français lors de la conquête de l'Afrique.

Farafina Dhe
L'Afrique n’est-il pas victime de la  forme de Françafrique ?

Abara Kane Abdourahamane
La Afrique n'est pas victime de la nouvelle forme de colonisation communément appelé néo-colonialisme.
Mais l'Afrique est complice de son malheur.

Farafina Dhe
Complice de son malheur vous dite ?

Abara Kane Abdourahamane
L'Afrique est complice de son malheur. Avec tout la misère que vivent au quotidien l'Afrique est un continent très riche.
Mais face une population qui ignore sa citoyenneté préfère donner toute sa richesse au impérialistes sans aucune résistance et végète dans la misère la plus totale.
En tant que panafricain actif nous pouvons pas mené une lutte de victimisation ou une lutte réactionnaire  car moi je ne suis pas une victime.
Notre lutte que nous menons est une lutte intelligente dans le but d'anéantir l'impérialisme sous toutes ces formes.

Farafina Dhe
Comment voyez-vous l'Afrique face à cette situation ?

Abara Kane Abdourahamane
L'Afrique est debout !
L'Afrique va se défendre nous sommes très optimistes. Cette lutte panafricaine va apporter une Afrique forte
Une Afrique souveraine sur tout les plans.

Farafina Dhe
Une Afrique forte avec quel politique ?

Abara Kane Abdourahamane
Une Afrique forte avec
une politique de dignité,
 une politique  d'intégrité,
 une politique de fraternité,
  une politique de justice
En un mot une politique panafricaine !

Farafina Dhe
Le panafricanisme pour vous quel description ?

Abara Kane Abdourahamane
Le panafricanisme pour moi c'est la prise de conscience collective et une libération totale de la domination mentale .
Car le problème de l'Africain c'est qu'il n'est pas mentalement libre.
Le panafricanisme pour moi c'est une politique   de  prise de conscience collective et une libération totale de la domination mentale .
Car le problème de l'Africain c'est qu'il n'est pas mentalement moyens.

Farafina Dhe
Le panafricanisme n'est il pas une illusion pour  cache les lacunes des intellectuelle africaine ?

Abara Kane Abdourahamane
Le panafricanisme n'est pas une illusion mais une résistance énergique réel contre toutes les formes de l'impérialisme.
Une politique d'auto-determination .
Le panafricanisme est sur la bonne voie
Le panafricanisme n'est pas une lutte cacher.
Au contraire c'est une lutte qui utilise tous les moyens pour la souveraineté de l'Afrique.
Nous sommes pas caché nos amis savent que nous sommes là debout comme un seul homme.

Farafina Dhe
1917 ans après la première conférence du panafricanisme quel bilan ?

Abara Kane Abdourahamane
Comme Ahmed Sékou Touré [1922-1984] Ancien Président de la République de Guinée
Disait :
" Divisés nous sommes faibles. Unie, l'Afrique pourrait devenir, et pour de bon, une des plus grandes forces de ce monde. Je suis profondément et sincèrement persuadé qu'avec notre sagesse ancestrale et notre dignité, notre respect inné pour la vie humaine, l'intense humanité qui est notre héritage, l'Africain, unie sous un gouvernement fédéral, émergera non pas comme un énième bloc prompt à étaler sa richesse et sa force, mais comme une Grande Force dont la Grandeur est indestructible parce qu'elle est bâtie non pas sur la terreur, l'envie et la suspicion, ni gagnée aux dépends des autres, mais basée sur l'espoir, la confiance, l'amitié, et dirigée pour le bien de toute l'Humanité "
L'objectif de la première Conférence du panafricanisme   est l'unité Africaine en un mot l'état fédéral d'Afrique.
Cette conférence était le point de départ et l'arrivée est l'état fédéral d'Afrique.
Cette lutte à fait du chemin mais beaucoup reste à faire. Nous sommes prêt à libérer l'Afrique du joug colonial.
Notre mission est  la conscience libérer par tout les moyens

Farafina Dhe
L'ignorance n'est par le vrai danger qui mine la jeunesse a
L'empêche à une prise de
 effective des défis qui les attendent ?


Abara Kane Abdourahamane la jeunesse africaine est consciente
 mais seulement elle est complice de son malheur
Pour réduire cette complicité c'est la sensibilisation de la jeunesse africaine pour un sursaut collectif contre l'impérialisme

Farafina Dhe
Votre mot de fin ?


Abara Kane Abdourahamane
Seul la lutte libère
Merci

Source : Farafina Dhe

vendredi 18 août 2017

Si le président IBK ne respecte pas la Constitution, il engagera le pays dans des aventures imprévisibles.

Ibrahim Kebé de Faso Kanu et de la plate-forme An te a banna : «Si le président IBK ne respecte pas la Constitution, il engagera le pays dans des aventure imprévisibles»

Dans cette interview qu’il a  nous accordée, Ibrahim Kébé nous parle de la crise qui secoue notre pays depuis 2012, des propositions de sortie de crise. Il évoque aussi l’actualité brûlante dominée par le projet de révision de la Constitution. Kébé conseille au président IBK de respecter la Constitution pour que ne sombre pas dans un autre chaos.

 Quel regard portez-vous sur la situation dans le nord de notre pays ?




 Ibrahim Kébé: Depuis 2012, notre patrie, le Mali, fait face à une guerre impérialiste qui a pour objectif de mettre en place l’Organisation commune des régions sahariennes (OCRS) sous couvert de l’Occident. Ce projet, s’il parvient à être réalisé, la France et alliés auront une mainmise néocoloniale sur toutes les richesses dans le nord du Mali, en particulier et de toute la région saharienne, en général et aux dépens des intérêts de nos peuples. C’est pourquoi la France a voté la loi d’OCRS, en janvier 1957. Depuis cette date jusqu’à nos jours, elle travaille inlassablement pour atteindre cet objectif. C’est ainsi que la rébellion dans le nord du Mali est faite sur le terrain par procuration, depuis 1963-1964 jusqu’à ce jour.

La première rébellion a éclaté sous la première République. Elle fut  réglée grâce aux moyens politiques, diplomatiques et militaires sous la direction éclairée du président Modibo Keïta, père de la libération nationale du Mali. Vingt-sept (27) ans après cette première rébellion, la gestion calamiteuse du pays par le dictateur Moussa Traoré et son CMLN/UDPM nous a conduit à la deuxième rébellion, en juin 1990.

L’arrivée en 1992 des pseudo- démocrates au pouvoir n’a rien réglé. Ils ont  conclu avec les différentes rébellions des accords qui n’ont jamais préservé les intérêts du peuple Malien mais qui leur permettaient de s’enrichir de façon éhontée et de maintenir les Maliens dans la misère pour garder le pouvoir. Ces différents accords ont mis des fonds colossaux à la disposition des représentants fictifs des populations dans le nord du Mali, etc.

Malheureusement, cette gestion chaotique de ces rébellions dans les années 1990 a préparé la dislocation du Mali. Dans les faits, elle a toujours mis en cause notre devise et notre hymne national.

Enfin, elle a dégagé des pistes pour la réalisation de ce projet qui soumet le Mali aux bailleurs de fonds en extravertissant ses richesses et en mettant en cause son indépendance et sa souveraineté.

 Le Mali n’est-il pas victime de la nouvelle forme de Françafrique ?

 Ibrahim Kébé: Face à cette situation déshonorante, il est incontournable de sauter le pas pour notre dignité. C’est pourquoi, notre organisation, Faso Kanu, à travers ses multiples implications dans des mouvements sociaux et dans des plates-formes au Mali, singulièrement dans des luttes citoyennes, travaille pour la réalisation d’un sursaut national afin de rétablir l’intégrité territoriale du Mali et de garantir l’exercice de sa souveraineté sur toute l’étendue de son territoire national. Ce qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre toutes formes de projet de partition, de démantèlement ou de scission du Mali.

 Comment voyez-vous le Mali face à cette situation ?

Ibrahim Kébé: Le Mali  n’arrive pas à se préparer, à se battre sur tous les plans et sous toutes les formes afin de faire respecter rigoureusement son intégrité territoriale acquise, depuis le 22 septembre 1960, ainsi que sa souveraineté, son honneur et sa dignité qui ne sont pas a négocier. C’est pourquoi nous mettons toujours en garde tous ceux qui travaillent de près ou de loin pour faire vivre le Mali dans la situation déshonorante qu’on lui impose aujourd’hui,  réaffirmons notre volonté de continuer à lutter pour  un Mali totalement libéré, fort, démocratique, indépendant et souverain.

Le président IBK se propose d’organiser un référendum pour changer la Constitution, pensez-vous que les conditions sont réunies pour la tenue dudit référendum ?

 Ibrahim Kébé: L’article 118 de la Constitution malienne est clair et même très  clair et le code pénal malien aussi. Si le président IBK s’entête à ne pas respecter la Constitution alors il engagera le pays dans des aventures imprévisibles. Dans ce cas, le peuple en tant que patriote, démocrate, républicain, laïc, lucide, fera prévaloir scrupuleusement  l’article 121 de la Constitution malienne. Le peuple du Mal se réserve le droit d’user de tous les moyens que lui offrent la Constitution et les lois de la République du Mali afin de faire aboutir ses revendications.

Dans ce cas, IBK en tirera toutes les conséquences. La tenue du référendum passe incontestablement par le respect strict et sans délai de l’article 118, alinéa 3 de la Constitution malienne en vigueur.

Vous dites qu’il doit se conformer à l’article 118 de la Constitution de 1992, qu’est-ce que vous lui proposez ?

Ibrahim Kébé: Primo, nous conseillons au président IBK le retrait pur et simple du projet de loi portant révision constitutionnelle qu’il a initiée. Secundo, il doit respecter et faire respecter le drapeau malien, l’hymne national du Mali et sa devise: un Peuple, un But, une Foi !

Nous lui demandons de rétablir l’intégrité territoriale, acquise depuis le 22 septembre 1960, au prix du sang des Maliens qui ont accepté de se sacrifier pour la grandeur de notre pays, afin que la souveraineté soit exercée sur l’ensemble de son territoire national.

Avez- vous des propositions de sortie de crise ?

Ibrahim Kébé: Faso Kanu pense que les solutions initiées sous la première République méritent réflexion. Comme le disait le président Modibo Keïta: «Les problèmes, il faut les régler, car à force d’arrangements, on finit par déranger la République elle-même.»

C’est dans cette optique que nous avons proposé, en avril 2016 de  reconstruire une véritable armée nationale en moyens humains, techniques, matériels et financiers suffisants et en engagement patriotique. Cela doit être une priorité vitale et toutes les ressources du pays doivent être consacrées à cela ; instaurer un état de siège dans les régions Nord du Mali et faire réellement face à tous les actes guerriers jusqu’au contrôle total de l’ensemble du territoire national ; instaurer un service civique patriotique et militaire volontaire des jeunes de 18 à 32 ans ; organiser des débats publics, des assises nationales inclusives et les médias publics doivent être consacrés essentiellement à cette fin ; évacuer prioritairement la MINUSMA et toutes les forces étrangères stationnées sur le territoire de la République du Mali dans les délais les plus courts possibles ; passer à une toute nouvelle forme de République qui prendrait en compte les aspirations profondes du peuple du Mali.

Votre dernier mot ?

Ibrahim Kébé: Le rapport de force est en marche avec la plate-forme An tè A bana dont Faso Kanu est membre, un des porte-parole de son directoire.

Camarades, tous pour chacun, chacun pour tous ! Vaincre ou périr !

Source:
L’Inter de Bamako

Propos recueillis par Yoro SOW