lundi 21 août 2017

Les nouveaux visages du panafricanisme

FD:  Bonjour Mr Bamba présentez vous a nos lecteurs

Je suis Bamba Tere Kader, pour ceux qui comprenne le Malinké une langue commune a 6 pays d'Afrique occidental notamment , le Mali, Burkina, Niger,Cote d'ivoire, Sénégal et la Guinée. mon premier nom Tere leur dira quelque chose, en fait c'est un nom que j'ai adopté pour être en conformité avec mon paradigme socio culturel, je ne suis pas Arabe alors le TERE viens pour me réconcilier avec ma vision et ma culture. En fait TERE veut dire '' soleil'' en malinké, voila ce que je veux être pour mes frères et soeurs, je suis Ivoirien mais je me désigne plutôt comme Africain de la Côte d'Ivoire. étudiant en Anglais, activiste panafricaniste , membre du MAPCI.


FD: Quel regard portez-vous sur la situation en Afrique et dans nos pays ?
BTK: Je dirai que la  politique Africaine depuis les indépendances a nos jours est un échec, un échec dû a la mal gouvernance, un échec dû aussi a l'avidité des dirigeants qui censés aider le peuple,  travaillent jour et nuit a l'opprimer, et cet echec est programmé pour perdurer de nombreux années encore, car voyez vous ceux qui ce disent de l'opposition, ne sont en faites que des gens loups grimés qui attendent leur tour pour passer au mangeoire , remarquer bien durant les campagnes, aucun programme politique digne ne sort de la bouche des dirigeants, pire les opposants passent tous leur temps a critiquer , dénigrer le partie au pouvoir sans être capable de proposer des alternatives. Enfin je dirais que la démocratie telle que l'entend l'Occident ne sied pas a l'Afrique. Si l'on devrait tenir compte de se passe a chaque fois qu'il y'a des élections, il est temps de réfléchir a une démocratie a L'Africaine.

FD: Comment voyez-vous l'Afrique face à cette situation ?

BTK: Face a cette situation l'Africain était rester jusque là passif, priant Dieu en espérant que les choses s'améliorent oubliant que les oppresseurs aussi prient le même Dieu (sourire), la bonne nouvelle est que depuis quelques années un vent de l'éveil souffle sur toute l'Afrique et sa diaspora , le panafricanisme prôné par les Nkrumah et Lumumba dans les année 60 celui de la souveraineté semble se révéler à la nouvelle génération avide de justice, je suis optimiste.

FD: Le panafricanisme pour vous quel description ?

BTK:Je définirai le panafricanisme comme un idéologie prônant la libération total de l'Africain, je dis libération to-tal, une libération économique, politique, culturelle, linguistique, militaire etc.. Parce aujourd'hui sur tous ces plans nous sommes dépendants, car se dire indépendant avec des bases militaires étrangères sur son sol, sa monnaie embrigader par l'extérieur, sa politique guidé par les " puissances" etc.. C'est   peut-être être indépendant mais pas souverain car la souveraineté exige la liberté total.

FD: Le panafricanisme n'est il pas une illusion pour  cacher les lacunes des intellectuelles africains ?

BTK: Le panafricanisme n'est pas une exclusivité  des intellectuels Africains , le panafricanisme est pour la masse silencieuse discriminée dans l'histoire du panafricanisme pour la plupart n'ont jamais fréquentés les grands universités du monde, mais des gens qui ont simplement pris conscience que le respect ne se quémande pas mais s'impose pour parler comme Kerry James . Le mouvement est tenu en partie par des non diplômés de Harvard car peut devenir panafricain toute personne qui a pris conscience de sa situation sociale et qui cherche les voies et moyens de sa libération, les Artistes, les commerçant, les élèves, les chômeurs, sont panafricains.

FD: Un siècle après la première conférence du panafricanisme, quelle bilan ?


Un bilan mitigé, parce que depuis la toute première conférence du panafricanisme qui s'est tenu a Londres en 1917 aux temps des précurseurs du mouvement je veux parler de Garvey, WEB Dubois, et les autres, le panafricanisme a traversé des hauts et des bas, a partir des années 60 le mouvement semblait avoir pris son envol mais malheureusement les chasseurs de l'histoire vont le descendre en assassinant ou destituant les leaders, ceux qui voulaient la mise en place des idéaux chères a cette idéologie. Je veux parler de Nkruma destituer par la CIA, Sekou Touré, Modibo Keita, Lumumba , Steve Biko, Olympio Sylvanus etc... Après cela le mouvement semblait s'etre éteint mais comme je l'avais dire plus haut depuis quelques années le mouvement devient de plus en plus vive, on voit partout des voies qui s'élèvent , des voies comme celle de Kemi Seba, d' Allasanne Bâ, de Bill Oxo, d' Hulo Guillabert, Rash Bath,  etc... Elles s'entendent par millions a travers le continent et la diaspora.


FD: La renaissance africaine défie réalisable ?

C'est un véritable challenge car l'Afrique vient de loin. Comme on le dit '' l'habitude est une seconde nature depuis plus d'un siècle l'Africain a prit cette mauvaise habitude de quémander, de voir d'un mauvaise œil ce qu'il a pour lui même, nous sommes longtemps resté dans la posture "d'assisté". Pour  renaitre faut accepter de   mourir, alors la renaissance ne sera possible que quand l'Africain acceptera de changer. Cependant je suis aujourd'hui optimiste quand je vois la vague de jeune qui croient de plus en plus en eux au point de vouloir demander le départ de ceux qui considéraient au départ comme leurs sauveurs. La renaissance est possible si nous acceptons de mourir. Quand je dis mourir, il s'agit pas d'un mort physique mais d'un mort dans nos habitudes, nos pensées ,pour embrasser de nouvels. un changement dans nos actes, nos paroles etc...

FD: Votre point de vue sur la politique ivoirienne ?

La politique Ivoirienne !
La politique ivoirienne  est l'illustration de la catastrophe politique Africaine ,  le premier président Felix H.Boigny qui a réussir a sa manière a réunir les Ivoiriens autour  des valeurs d'hospitalité et de paix , la politique a pris un autre visage. Mais depuis sa mort de celui qu'on appelle " le père de la nation" en 1993, nous avons connu une succession de catastrophes et de scandales politique,  jusqu'à l'avènement de Gbagbo, qui s'était posé comme un défenseur du peuple malheureusement il a été écarté avec l'aide de la France, aujourd'hui la cote d'Ivoire va bien, selon les chiffres des structures comme le FMI et la banque mondial, mais selon le citoyen que je connais et que je suis "ça ne va pas bien", et la population ne cesse de se plaindre. Le slogan est devenu '' y'a pas l'argent''. Ce qui est a déplorer c'est que l'horizon est sombre , depuis quelques temps la peur due a des revendications militaires s'est installé dans le coeur des ivoiriens.De l'autre coté l'opposition espère jusque là, la libération de certains de leurs camarades détenus après la crise de 2011. Cette situation met en mal la réconciliation nationale. Ma crainte est que 2020 ne soit une autre année de calvaire, c'est pourquoi je demande de tout coeur aux acteurs de mettre un peu dans leur liqueur.

FD: Merci Mr Bamba , Votre mot de fin.

BTK: Je vous remercie pour l'interview , j'aimerai dire a la jeunesse Africaine que son destin est entre ses mains, aujourd'hui toutes les conditions sont favorables pour mener de façon intelligente le changement dont l'Afrique a besoin. Les réseaux sociaux offrent des opportunités inouïes pour s'informer et se former pour la lutte panafricaniste. Je vais terminer par cette phrase de Thomas Sankara '' l'esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas que l'on s'apitoie sur son sort''. Le destin de notre Afrique est entre nos mains.
la patrie ou la mort nous vaincrecueils

Source :farafina Dhe

Propos recueils: par Konaté Sery Borya

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