lundi 20 février 2017

Ma Lettre ouverte au Président de la République :Guinée Alpha Conde

Lettre ouverte au Président de la République :Guinée  Alpha Conde

Abidjan , le 20 février 2017

Monsieur le Président,

L’insoutenable situation de l’école Guineen nous place davantage devant notre responsabilité historique pour préparer un meilleur avenir à nos enfants, et partant à notre cher Guinée .
L’école sénégalaise n’a jamais été aussi violentée qu’elle ne l’est aujourd’hui et l’on est en droit de se demander si ses enseignants, au moins une seule fois, se sont arrêtés pour se demander : « qu’adviendrait-il pour notre cher Guinée  et ses fils si tout le monde en faisait autant ? »
Tant de blessures, de cassures, de fêlures, de brulures engendrées par un système éducatif qui a tellement englouti de moyens et qui continue de jeter froidement nos chers enfants dans la rue.
Il est temps de mettre un terme à cette dérive et de recentrer notre école au cœur de son métier, de sa noble mission : ceci appelle des mesures fortes, courageuses et pérennes de la part de l’autorité centrale que vous incarnez.
Notre nation ne peut continuer à subir les chantages d’une corporation qui tient en otage des familles, des destins, des rêves bref tout un pays.

Monsieur le Président,

Je suis un citoyen Guinéen. Une grande nation qui a su s’imposer par son courage et sa dignité en refusant de plier face à la volonté de domination de l’ancienne puissance coloniale, la France. En disant « Non » au Général De Gaule, nous avons obtenu notre indépendance en 1958, et nous avons fait le choix politique de vivre dignement, plutôt que de vivre dans l’esclavage. Cette preuve de courage n’a malheureusement pas pris suffisamment de galons, et la mémoire collective aujourd’hui se soucie peu de toute la valeur de ce moment historique qui a fait de mon pays un symbole de liberté, d’amour propre et de fierté

Monsieur le président,

La Guinée ne s’écroule pas seulement sous la pauvreté, le chômage, la misère mais elle est surtout ravagée par les conséquences d’une grande mystification élaborée par le Système  éducatif Guineene aussi bien que par des grandes puissances et des pouvoirs régionaux. Aujourd’hui la Guinée avec son sont système éducatif dictatorial son patrimoine millénaires, son peuple et sa révolution, il ne se conçoit point d’émergence encore moins de développement tant que nous continuerons à jeter nos enfants dans la rue. Le capital humain est le premier levier à actionner si nous voulons bâtir dans la durée une nation prospère parce que forte, équilibrée et juste

Monsieur le Président,

Vous savez que c’est le pouvoir est au peuple et pour le peuple, Il est loin de moi l’intention de jeter l’opprobre sur une corporation jadis méritante et exemplaire, qui a beaucoup contribué à notre devenir ; seulement les temps ont beaucoup évolué et cette école qui nous a produit ne mérite pas cette face hideuse qui est la sienne aujourd’hui. Il est des instants dans la vie d’une nation où se taire, c’est mentir et ne pas agir, c’est trahir

Monsieur le Président,

Si pendant la période des manifestations et négociations  pacifiques des  élèves et enseignents Guinen avaient réussi à renverser le pouvoir despotique du ministère de l'éducation  n’aurait pas eu le temps de s’implanter en Guinée des grèves . Il n’aurait surtout pas eu la possibilité de perpétrer ses horribles perturbation  du système éducatif . Nous en sommes d’autant plus persuadée que les combats mène par les syndicats  et élèves de la Guinée  sont les seuls encore aujourd’hui à livrer bataille sur le terrain contre à la fois le gouvernement et le ministre de l'éducation

Monsieur le Président,

Le système éducatif n’est pas un problème enseignants l ou élèves que vous pourriez avec vos alliés écraser en Guinée mais il est l’enfant monstrueux d’une série de problèmes jamais résolus entre gouvernement, syndicats et élèves . Lorsqu’en  2010 des guinens et des guinennes issus de la campagne et des villes, ont manifesté pacifiquement pendant plusieurs mois,pou que  vous  soyez à la tête du pays l'intention était de renouer avec les moments lumineux de leur histoire récente, ceux de l’indépendance puis ceux des périodes démocratiques où siégeaient au parlement des citoyens de toutes confessions et ethnies confondues. Ils se référaient aux nationalistes de cette époque, à ses journalistes et à ses hommes et femmes ni religieux, mais la réponse du pouvoir Guineen ne se limitera pas seulement à donne des congés aux élèves pour  étouffer la manifestants des enseignants
Monsieur le Président,

des enseignants qui désertent leur postes parce qu’ils refusent ce système éducatif qui ne favorise pas les conditions de travail .,puis ces des élèves qui prennent l’initiative de manifeste avec la ferme intention de sauver l'école de la tyrannie qui s'impose à leur avenir  au pays. Ce qui arriva plus tard n’est ni la faute de ces valeureux syndicats , ni celle d’une opposition guinenne divisée mais plutôt celle d’un canevas de mensonges éhontés, de mauvaise foi, d’indifférence, de désinformation, de calculs froids, d’intérêts cyniques et de lâcheté sans précédent dont la responsabilité pourrait être équitablement partagée entre les pouvoirs régionaux, les Puissances du gouvernements et la communauté de ce avec vous partager le pouvoir d'état ,Qui a participé dès le départ à la cacophonie générale concernant le système éducatif de la Guinée ? Qui continue toujours à défendre la dictateur du système éducatif guinene ?


Monsieur le Président,

Certaines alliances sont probablement nécessaires, mais ne faut-il pas sans cesse revoir leur mode de fonctionnement ? . Mon pays a été le bastion de la résistance africaine. Le mouvement de libération Algérien, l’Angola, le Mozambique, les Congo Kinshasa et Brazzaville, la Guinée Bissau, ou encore le Cap Vert, se souviennent tous que la Guinée a été l’exemple, l’allié et le pivot des indépendances du continent. Elle avait la crédibilité suffisante pour protéger des ressortissants Sud-africains de l’apartheid. Cette période définissait réellement ce qu’est le panafricanisme, car non seulement mon pays défendait des valeurs sûres, mais il avait pour projet de donner toute sa dignité en priorité au peuple Guinéen.

Monsieur le Président,
Cette « mauvaise habitude » des africains  que vous décriez devrait plutôt provoquer dans l’appareil étatique une profonde remise en question. Les citoyens et citoyennes de ce pays, comme partout en Guinée, ont besoin d’avoir confiance en leur système de justice. Or, celui-ci n’est absolument pas indépendant.Les abus récurrents de la part des autorités judiciaires, policières, ou politiques ont créé une atmosphère d’impunité où tous et toutes savent que le seul moyen d’obtenir gain de cause est de ne plus se fier à leurs institutions.

Monsieur le Président,

Encore aujourd’hui et malgré toutes les promesses non tenues faites  au peuple guineen, certains guineen et guinene sont encore convaincus, pour des raisons qu'il puisse bénéficier de changements irréversibles dont les termes se seraient inscrits dans le concret et pas dans le rêve ou l’utopie.

Monsieur le Président,

Dépasse libéré Élie Kamano

Konate Sery Borya
 panafricain
Blogeur et cyber activiste

samedi 18 février 2017

Le combat sur le continent noir ici est entrain de perdre tout son sens entre les mains de ceux qui se sont baptisés Kamites (athée-raciste).

Le combat sur le continent noir ici est entrain de perdre tout son sens entre les mains de ceux qui se sont baptisés Kamites (athée-raciste).

Au moment même où les Africains doivent s'affirmer par leur intelligence et leur délicatesse dans le traitement des difficultés de l'existence de tous les jours, les soient disant Kamites attirent tout le monde dans les sujets qui divisent à savoir la religion.
Aujourd'hui, vouloir détruire une seule religion sur la terre est une activité vaine dépourvue de sens.

Oh Kamites face aux dures réalités vous avez décidé de vous en prendre aux religions. Rien de réel ni de vivant ne sort de vos mains.

Je trouve que c'est un symptôme de crainte profonde face à l'engagement et à la responsabilité réelle, un symptôme d'épuisement et de dépressions et un état maladif.
Une reconnaissance envers ceux (ancêtres) qui ont pensé à nous est nécessaire et obligatoire.
Mais le culte de ancêtres nous avons déjà vu ce résultat qui fut avilissant.
Mais notre honneur ne doit pas être dans les innombrables réclamations de lien de parenté des bâtisseurs de pyramides, mais de bâtir d'autres pyramides pour prouver cela.
  Et être satisfait à la fin de notre existence  d'avoir fait ce qu'il faut face à la souffrance des autres et à la quête inlassable de leur émerveillement.
 Et à agir par la pensée, la parole et l'acte pour une Afrique combative.
 Personne ne choisit son ancêtre.

Il est claire que si vous pouvez toute fois en finir avec les religions Abrahamiste.
La prochaine étape sera, quelle est l'ethnie la plus digne (teste ADN) actuellement des Égyptiens anciens, c'est justement là que prendra origine le nouveau déclin.

Sachez d'abord ce que la conscience, pour en parler de son réveil.

Kone Bangolo
Maintenir son engagement et sa détermination

 au milieu d'une cause noble et justifiable au de là de toute limite, n'est pas un petit jeu d'enfant.
 Qui n'a jamais fini l'une de ses courses (à vives allures) contre le mur, n'a jamais rien oser pour se balancer par dessus les grandes hauteurs.
Des multiples tentatives et essais recommencés sur des bases nouvelles et soigneusement corrigées, peuvent surmonter toutes difficultés.

Brisons cette glace qui cristallise notre audace, et n'arrêtons pas de courir pour qu'elle ne se gèle de nouveau.
L'homme a été doté de capacité à caractère exponentielle par le Créateur.
 C'est notre esprit humain qui définit en réalité la vitesse d'évolution de ces capacités, par ce que ces capacités sont à l'esprit humain, elle prend forme dans sa forge qui leur chauffe et leur modélise et définit ses caractères.
 Et cela pendant un moment de l'existence.
Nos rêves doivent battre leurs ailles dans la réalisation; le rouleau compresseur dénommé le temps, aime à écraser toute chose.
Déferlons vers le bien commun à tous.

L'Excellence est à Dieu

Kone Bangolo

vendredi 17 février 2017

UNE GOUTTE AU FOND DE MON COEUR

UNE GOUTTE AU FOND DE MON COEUR


Une goutte est tombée des cieux
Une semence des Dieux
Qui de Jupiter, de Anubis
Ou de Cronos et Osiris
Qui  de Horus et de Jésus
De Bouddha et Allah
A porté son divin choix
Parmi tous sur moi
Pour me oindre roi

Une goutte est venue à moi
Sur mes lèvres, elle gicle
Et ma soif elle apaise
Une soif de tabernacle
Et mon âme inquiète elle comble
Âme en quête de paix des peuples

Une goutte est au fond de mon être
D’amour elle a imbibé mon cœur
Elle m’a ouvert une large fenêtre
Sur la vraie nature de mon Univers
Qui voit en chaque humain mon frère

Une goutte d’or a forgé mon humanité
Par delà les choix de nos divinités
M’inspire l’amour de votre bonté
Par-delà les couleurs de nos yeux
M’attire dans vos regards la Beauté

Une goutte en mon âme a giclé
Et Un riche homme est dans la cité
L’or et l’argent sont pour lui vanité
De cette goutte son âme à été purifiée
Désormais elle fait sa richesse et sa félicité
 
Traore Issiaka.
1er prix au concour littéraire 2016 en cote d'Ivoire

jeudi 16 février 2017

Diarassouba Karamoko : LES DÉFIS POLITIQUES DES RÉFORMES ÉCONOMIQUES AFRIQUE

 LES DÉFIS POLITIQUES DES RÉFORMES ÉCONOMIQUES


  •  Par un revirement progressif, à partir du début des années 80, un consensus de plus en plus large -ce qui n'exclut des îlots de résistance -s'est formé autour de l'idée selon laquelle l'excès d'administration pouvait constituer un frein au développement des économies africaines.


 Puis-samment porté par les institutions de Bretton-Woods, le thème du désengagement de l'État est au centre de la réflexion politique sur les perspectives du redressement des économies du con-tinent. Cette remise en cause du cadre idéologique originel et longtemps unanimement accepté, a été suivie par une série de réformes économiques et par des politiques de stabilisation finan-cière, de libéralisation et de désétatisation. La mise en œuvre de ces réformes radicales étant devenue la condition pour obtenir de la part des bailleurs de fonds les ressources financières nécessaires à la couverture des déficits budgé-taires, au paiement des importations et au rééchelonnement ou à l'annulation de la dette, l'adop-tion d'un programme d'ajustement est apparue pour beaucoup de régimes africains comme une exigence de survie.
Elles sont conduites par des gouvernements qui ne sont pas toujours convaincus de leur opportunité, mais qui sont le plus souvent contraints au « moins d'État» par l'échec constaté des expériences de l'économie administrée et, surtout, par la pression exercée par les sources extérieures de financement.
Pourtant, les prescriptions des programmes d'ajus-tement structurel (cf chapitre 2) se présentent, pour une large partie, comme autant de remises en cause des positions, des rentes et des privilèges établis. 1.3.1. Le paradoxe de l'ajustement La prise de conscience de l'ampleur de la crise économique et sociale par les élites africaines a été tardive, mais elle est aujourd'hui effective.
Elle prend chez certains intellectuels des allures d'autocritiques virulentes: L'Afrique malade d'elle-même (Tidiane Diakité, 1990), Et si l'Afrique refusait le développement? (Axelle Kabou, 1991), L'Afrique a-t-elle besoin d'un pro-gramme d'ajustement culturel? (D. Etouga-Manguelle, 1991) ... Les pratiques bureaucratiques sont dénoncées; la gabegie, le népotisme et les déficits financiers chroniques sont désormais la cible de la presse. On met en évidence l'incapacité fonctionnelle des hommes politiques comme des services administratifs, des entreprises d'État et de leurs agents. Le procès de l'administration est instruit sur la base d'illustrations: les hôpitaux manquent de médicaments et de personnel, les écoles publiques sont incapables de répondre à la demande des familles, l'électricité et l'eau sont fréquemment coupées, le ramassage des ordures n'est pas assuré, les transports publics sont défaillants, les routes ne sont pas entretenues ... De leur côté, les gouvernants africains ne sont pas restés inactifs. Leur conversion récente au « moins d'État» ne repose pas tant sur une adhésion aux thèses libérales que sur la nécessité de témoigner une bonne volonté vis-à-vis des institutions interuationales de financement qui détiennent sans partage la clé qui ouvre la porte aux crédits indispensables. J.-M. Fontaine s'interroge: «Il y a une ambiguïté concernant le statut de la victoire remporté par les idées libérales en matière de développement au cours de la décennie passée: on ne sait pas si elle aété acquise au tenne d'un combat mené de bout en bout, ou si elle a été obtenue par forfait, sur disqualification ou abandon de l'adversaire.28 » Pressé de mener lui-même son propre « désengagement» selon un échéancier peu flexible, l'État tente de ménager des transitions.
 Cette attitude est logique: restreindre son rôle écono-mique et supprimer les mécanismes de rente ne peut trouver spontanément une adhésion de la part des administrations publiques. La critique des dysfonctionnements de l'État est parfois un argument de circonstance dans une négociation, et certains gouvernants déclarent aujourd'hui vertueuse une doctrine qui, dans une certaine mesure, ne correspond qu'à une nécessité conjonc-turelle. De nombreuses réfonnes introduites au titre de l'ajustement ne seraient assurément pas possibles si les appareils d'État africains n'étaient pas traversés par le doute sur leur capacité à se maintenir au pouvoir sans avoir à opérer des changements profonds dans la manière de l'exer-cer.
Pourtant les programmes d'ajustement menés sous l'égide du FMI et de la Banque mondiale touchent au cœur les régimes en place. L'utilité technique des caisses de stabilisation, des caisses d'amortissement, des caisses de péréquation, des offices céréaliers, des organismes publics d'ex-portation est mise en cause et leurs outils de financement de la redistribution sont menacés par la globalisation des ressources dans les Tableaux des opérations financières de l'État (TOFE). La plus grande maîtrise des dépenses exigée au titre de la stabilisation financière interdit aux classes prédatrices de compenser leurs pertes de revenus par des prélèvements sur les marchés publics, le marché des devises et les opérations d'importation. En s'attaquant aux recettes de l'État, les PAS s'attaquent directement aux intérêts des plus puissants, contribuables prépondé-rants ou gros débiteurs de l'État et du système bancaire. Les créances fiscales et les créances bancaires compromises enregistrées à l'occasion des audits avant restructuration ou liquidation révèlent le mode et l'ampleur de l'enrichissement prédateur qui a prévalu pendant longtemps. La mise en évidence des détournements, des faillites et des fuites de capitaux fragilise aussi les régimes en leur contestant leur légitimité. L'ajustement touche donc la base sociale de l'État et met en cause certaines liaisons sociales fondamentales. En dénonçant le niveau excessif des avantages accordés aux fonctionnaires (salaires, primes diverses, subventions alimentaires, gratuité des soins ... ) et en obtenant la sup-pression du lien direct entre l'école et la fonction publique, les bailleurs de fonds déstabilisent indirectement mais fondamentalement l'État. 1.3.2. Éviter l'État ou institutionnaliser l'État? Comment empêcher que les pays africains ne suivent « la spirale descendante de la dégéné-rescence étatique» et du déclin économique? La question revient à se demander si les ajuste-ments douloureux assureront en Afrique les conditions d'un redressement et d'un processus de reconstruction de l'État ou entraîneront l'enlisement dans une sorte d'anarchie fonctionnelle. La réponse dépendra notamment de la capacité des sociétés à absorber les chocs de la transition économique et politique.
Le monde rural a longtemps servi d'amortisseur. Aujourd'hui, la crise écologique, la chute tendancielle des cours, l'accélération de l'urbanisation, la pression démo-graphique et l'endettement risquent de rendre moins efficaces les régulations sociales sur la même base que dans le passé.
Certains risques sont à craindre.
Le vide provoqué par le retrait de 1'État peut engager les zones rurales dans un repli autarcique, les communautés ne pouvant plus, faute d'encadrement, participer aux échanges marchands.
 En ville, 1'informalisation de nombreuses activités est déjà un processus ancien; divers indices laissent penser qu'elle prendra une ampleur grandissante avec la perte de nombreux emplois publics et salariés et 1'abandon d'activités productives natio-nales de moins en moins protégées ou soutenues par les commandes de un'État. L'idée s'est formée de s'appuyer sur 1'art de la débrouille dont font preuve certains groupes urbains en capacité auto-organisatrice. Nous verrons au chapitre 6 que le secteur informel ne manque pas de ressources créatrices.
 Le recours à 1'auto-organisation hors un'État peut-il consti-tuer une réponse d'avenir face à cette situation critique? Peut-on attendre l'essentiel des solu-tions de la multiplication des micro-initiatives, même judicieusement accompagnées aux plans technique et financier par des ONG ? Peut-on entrevoir les formes d'un autre développement, fondé sur les collectivités décentralisées, créant une dynamique organisationnelle capable d'im-poser un changement durable au niveau des structures politiques et économiques? Le dévelop-pement autogéré ne manque pas d'adeptes, ni parmi les théoriciens, ni parmi les organisations non gouvernementales qui n'ont jamais renoncé à faire prévaloir une position utopiste dans le débat sur l'avenir de 1'Afrique. Pour étayer leurs convictions et pour démontrer la faisabilité d'un nouveau modèle, ils s'appuient sur le dynamisme de certains mouvements d'auto-organisation.

 Certaines expériences sont assurément fort intéressantes et porteuses de solutions locales et ponctuelles, mais on peut se demander si elles seraient probantes sur une longue période et sur une échelle géographique élargie.
 Quoi qu'il en soit, si la tendance à l'informalisation se poursuivait sur une échelle plus vaste encore que celle actuellement enregistrée, 1'État africain déjà appelé à se réformer en profondeur se trouverait dans le même temps confronté à des contraintes explosives: une perte de res-sources résultant de la défiscalisation d'une série d'activités, une réduction probable des aides extérieures par la perte de crédibilité des autorités nationales incapables de maîtriser les proces-sus sociaux, et un accroissement de charges induit par une urbanisation irrésistible et non contrôlable.

Karamoko Diarassouba
Entrepreneur et juriste fiscale

Quelles sont les critiques les plus fréquemment adressées à la planification africaine?

Les plans africains discrédités

La mesure des écarts entre les prévisions des plans et les réalisations semble donner raison aux détracteurs.

Les plans africains discrédités

La mesure des écarts entre les prévisions des plans et les réalisations semble donner raison aux détracteurs.

Quelles sont les critiques les plus fréquemment adressées à la planification africaine? On peut les regrouper autour de quatre idées:
 Les plans seraient des incantations inopérantes. Toutes les sociétés ont certes besoin de mythes et les plans appartiennent, à cet égard, au domaine du rituel idéologique.
Leur prépara-tion mobilise les aspirations et les énergies mais au point de faire prendre pour acquis ce qui n'est pourtant qu'un objectif.
Et cet instrument, parachevé dans un document de loi, est censé avoir un effet de développement de lui-même. Inévitablement, dans ce contexte, les plans sont, en phase d'exécution, sources de désillusions.
 Les plans seraient trop formalistes et prétendraient en vain, à l'aide de techniques frustres, englober l'ensemble des activités économiques et sociales alors que celles-ci échappent, dans une large partie, à la connaissance statistique et qu'elles sortent du contrôle de l'économie moderne.
On en arrive à des situations absurdes quand le taux de croissance du produit intérieur brut est calculé à la décimale près alors que le niveau du PIB, du coefficient de capital ou de l'emploi de l'année de départ sont eux-mêmes estimés avec une marge d'erreur non négligeable.
Les plans ne seraient souvent que des catalogues de projets, mal évalués et présentés en ordre indistinct dans des programmes sectoriels et régionaux où aucun choix explicite n'est véritablement fait, ni aucune hiérarchie dans les actions.
La majorité des pays africains n'auraient jamais disposé de mécanismes institutionnels leur permettant de coordonner efficacement les activités liées à la gestion à court terme (budget, paiements extérieurs, prix, crédit) avec celles liées à la mise en œuvre de la politique d'investis-sement. En période de restriction financière ou de mauvaise conjoncture, des pans entiers du plan sont abandonnés au nom de la rigueur ou du redressement des finances publiques. Trois obstacles objectifs à la planification africaine Le diagnostic de nombreux pseudo-plans africains montre le hiatus qui a presque toujours existé entre la doctrine affichée par les responsables du plan lors de son élaboration et la réalité de son fonctionnement et de son influence6. Les critiques précédentes n'apparaissent pas sans fondement.
Pourtant, elles ne font qu'effleurer l'essentiel, et des réponses techniques -comme nous le verrons au chapitre  -peuvent être apportées à chacune d'entre elles. Les véritables difficultés rencontrées par l'État africain en matière de stratégie et de politique économiques sont, à notre avis, d'un autre ordre.
Les pays africains au sud du Sahara ne disposent pas de pôles économiques totalement invulnérables aux chocs extérieurs, aux variations des cours mondiaux et des taux de change ou aux modifications dans les politiques commerciales des pays développés. Le facteur climatique dans le Sahel africain est, de surcroît, une contrainte incontournable. Cette vulnérabilité est un facteur objectif limitant la portée des plans nonnatifs.
 Les projections de production, les prévi-sions de ressources ou les anticipations sur les marchés deviennent des exercices à hauts risques, « un jeu d'échecs agité de l'extérieur» pour reprendre une image de Gérard Winter7. Lorsque l'ouverture sur l'extérieur atteint un seuil élevé (part des débouchés étrangers dans la valorisation
 La mesure des écarts entre les prévisions des plans et les réalisations semble donner raison aux détracteurs.
Quelles sont les critiques les plus fréquemment adressées à la planification africaine? On peut les regrouper autour de quatre idées:
 Les plans seraient des incantations inopérantes. Toutes les sociétés ont certes besoin de mythes et les plans appartiennent, à cet égard, au domaine du rituel idéologique. Leur prépara-tion mobilise les aspirations et les énergies mais au point de faire prendre pour acquis ce qui n'est pourtant qu'un objectif.
Et cet instrument, parachevé dans un document de loi, est censé avoir un effet de développement de lui-même. Inévitablement, dans ce contexte, les plans sont, en phase d'exécution, sources de désillusions.
Les plans seraient trop formalistes et prétendraient en vain, à l'aide de techniques frustres, englober l'ensemble des activités économiques et sociales alors que celles-ci échappent, dans une large partie, à la connaissance statistique et qu'elles sortent du contrôle de l'économie moderne.
On en arrive à des situations absurdes quand le taux de croissance du produit intérieur brut est calculé à la décimale près alors que le niveau du PIB, du coefficient de capital ou de l'emploi de l'année de départ sont eux-mêmes estimés avec une marge d'erreur non négligeable.
Les plans ne seraient souvent que des catalogues de projets, mal évalués et présentés en ordre indistinct dans des programmes sectoriels et régionaux où aucun choix explicite n'est véritablement fait, ni aucune hiérarchie dans les actions.
 La majorité des pays africains n'auraient jamais disposé de mécanismes institutionnels leur permettant de coordonner efficacement les activités liées à la gestion à court terme (budget, paiements extérieurs, prix, crédit) avec celles liées à la mise en œuvre de la politique d'investis-sement. En période de restriction financière ou de mauvaise conjoncture, des pans entiers du plan sont abandonnés au nom de la rigueur ou du redressement des finances publiques. Trois obstacles objectifs à la planification africaine Le diagnostic de nombreux pseudo-plans africains montre le hiatus qui a presque toujours existé entre la doctrine affichée par les responsables du plan lors de son élaboration et la réalité de son fonctionnement et de son influence6. Les critiques précédentes n'apparaissent pas sans fondement.
Pourtant, elles ne font qu'effleurer l'essentiel, et des réponses techniques -comme nous le verrons au chapitre -peuvent être apportées à chacune d'entre elles. Les véritables difficultés rencontrées par l'État africain en matière de stratégie et de politique économiques sont, à notre avis, d'un autre ordre.
Les pays africains au sud du Sahara ne disposent pas de pôles économiques totalement invulnérables aux chocs extérieurs, aux variations des cours mondiaux et des taux de change ou aux modifications dans les politiques commerciales des pays développés. Le facteur climatique dans le Sahel africain est, de surcroît, une contrainte incontournable.
 Cette vulnérabilité est un facteur objectif limitant la portée des plans nonnatifs. Les projections de production, les prévi-sions de ressources ou les anticipations sur les marchés deviennent des exercices à hauts risques, « un jeu d'échecs agité de l'extérieur» pour reprendre une image de Gérard Winter7. Lorsque l'ouverture sur l'extérieur atteint un seuil élevé (part des débouchés étrangers dans la valorisation
de la production nationale, mimétisme pernicieux dans les structures de consommation, dépen-dance dans le domaine des options technologiques), l'autonomie dans le contrôle des moyens de réalisation du plan demeure inévitablement faible. Il faut inscrire dans le même ordre d'idées la dépendance à hauteur de 65 à 90 % des plans africains aux financements extérieurs. Les bailleurs de fonds ont ainsi la possibilité d'infléchir l'ordre des priorités définies par les États en orientant leurs contributions vers les projets qu'ils estiment les plus intéressants sur la base de leurs propres critères.
Une fois la stratégie adoptée, un plan introduit normalement un système normatif dans les choix économiques pour une période relativement longue: trois, quatre ou cinq ans. Lors du lancement du plan, les autorités politiques paraissent adhérer à ces normes; mais, plus ou moins rapidement, celles-ci entrent en conflit avec d'autres impératifs dictés par la politique quoti-dienne, par la gestion des alliances sociales et des clientèles locales.
Les groupes au pouvoir sont confrontés à d'autres exigences et à d'autres échéances que celles inscrites dans les plans. Cette question a été traitée notamment par G. Myrdal et W. A. Lewis, comme la manifestation d'un « manque de volonté politique» de la part des autorités. En fait, tout porte à croire que les « dérapages» constatés dans l'exécution des plans ne sont, le plus souvent, que les indices d'une remise en cause de la base politique sur laquelle ils étaient censés initialement s'appuyer. 3. Nous arrivons au troisième obstacle, assurément le plus puissant. L'État dispose d'instru-ments classiques pour faire prévaloir ses choix: le budget, la fiscalité, les subventions, le crédit, la monnaie, le change, le contrôle tarifaire ou quantitatif des importations ... La manipulation de ces instruments peut-elle modifier en profondeur les données structurelles de l'économie et les variables sociologiques de comportement? Le principal problème des pays africains est davantage le choix d'une stratégie de réformes qui s'exprime en termes qualitatifs que la formu-lation de programmes fondés sur les techniques de l'économie quantitative.
Les réformes de structures qui sont l'aspect central des politiques de développement sont le couronnement de tensions sociales aiguës où se modifient les rapports de force entre les groupes sociaux.
Elles ne sont jamais le résultat parfait d'options sciemment prédéterminées ou d'actions parfaitement programmées.  On peut les regrouper autour de quatre idées:
 Les plans seraient des incantations inopérantes. Toutes les sociétés ont certes besoin de mythes et les plans appartiennent, à cet égard, au domaine du rituel idéologique.
Leur prépara-tion mobilise les aspirations et les énergies mais au point de faire prendre pour acquis ce qui n'est pourtant qu'un objectif.
Et cet instrument, parachevé dans un document de loi, est censé avoir un effet de développement de lui-même. Inévitablement, dans ce contexte, les plans sont, en phase d'exécution, sources de désillusions.
 Les plans seraient trop formalistes et prétendraient en vain, à l'aide de techniques frustres, englober l'ensemble des activités économiques et sociales alors que celles-ci échappent, dans une large partie, à la connaissance statistique et qu'elles sortent du contrôle de l'économie moderne.
On en arrive à des situations absurdes quand le taux de croissance du produit intérieur brut est calculé à la décimale près alors que le niveau du PIB, du coefficient de capital ou de l'emploi de l'année de départ sont eux-mêmes estimés avec une marge d'erreur non négligeable.
Les plans ne seraient souvent que des catalogues de projets, mal évalués et présentés en ordre indistinct dans des programmes sectoriels et régionaux où aucun choix explicite n'est véritablement fait, ni aucune hiérarchie dans les actions.
La majorité des pays africains n'auraient jamais disposé de mécanismes institutionnels leur permettant de coordonner efficacement les activités liées à la gestion à court terme (budget, paiements extérieurs, prix, crédit) avec celles liées à la mise en œuvre de la politique d'investis-sement. En période de restriction financière ou de mauvaise conjoncture, des pans entiers du plan sont abandonnés au nom de la rigueur ou du redressement des finances publiques. Trois obstacles objectifs à la planification africaine Le diagnostic de nombreux pseudo-plans africains montre le hiatus qui a presque toujours existé entre la doctrine affichée par les responsables du plan lors de son élaboration et la réalité de son fonctionnement et de son influence6. Les critiques précédentes n'apparaissent pas sans fondement.
Pourtant, elles ne font qu'effleurer l'essentiel, et des réponses techniques -comme nous le verrons au chapitre  -peuvent être apportées à chacune d'entre elles. Les véritables difficultés rencontrées par l'État africain en matière de stratégie et de politique économiques sont, à notre avis, d'un autre ordre.
Les pays africains au sud du Sahara ne disposent pas de pôles économiques totalement invulnérables aux chocs extérieurs, aux variations des cours mondiaux et des taux de change ou aux modifications dans les politiques commerciales des pays développés. Le facteur climatique dans le Sahel africain est, de surcroît, une contrainte incontournable. Cette vulnérabilité est un facteur objectif limitant la portée des plans nonnatifs.
 Les projections de production, les prévi-sions de ressources ou les anticipations sur les marchés deviennent des exercices à hauts risques, « un jeu d'échecs agité de l'extérieur» pour reprendre une image de Gérard Winter7. Lorsque l'ouverture sur l'extérieur atteint un seuil élevé (part des débouchés étrangers dans la valorisation
 La mesure des écarts entre les prévisions des plans et les réalisations semble donner raison aux détracteurs.
Quelles sont les critiques les plus fréquemment adressées à la planification africaine? On peut les regrouper autour de quatre idées:
 Les plans seraient des incantations inopérantes. Toutes les sociétés ont certes besoin de mythes et les plans appartiennent, à cet égard, au domaine du rituel idéologique. Leur prépara-tion mobilise les aspirations et les énergies mais au point de faire prendre pour acquis ce qui n'est pourtant qu'un objectif.
Et cet instrument, parachevé dans un document de loi, est censé avoir un effet de développement de lui-même. Inévitablement, dans ce contexte, les plans sont, en phase d'exécution, sources de désillusions.
Les plans seraient trop formalistes et prétendraient en vain, à l'aide de techniques frustres, englober l'ensemble des activités économiques et sociales alors que celles-ci échappent, dans une large partie, à la connaissance statistique et qu'elles sortent du contrôle de l'économie moderne.
On en arrive à des situations absurdes quand le taux de croissance du produit intérieur brut est calculé à la décimale près alors que le niveau du PIB, du coefficient de capital ou de l'emploi de l'année de départ sont eux-mêmes estimés avec une marge d'erreur non négligeable.
Les plans ne seraient souvent que des catalogues de projets, mal évalués et présentés en ordre indistinct dans des programmes sectoriels et régionaux où aucun choix explicite n'est véritablement fait, ni aucune hiérarchie dans les actions.
 La majorité des pays africains n'auraient jamais disposé de mécanismes institutionnels leur permettant de coordonner efficacement les activités liées à la gestion à court terme (budget, paiements extérieurs, prix, crédit) avec celles liées à la mise en œuvre de la politique d'investis-sement. En période de restriction financière ou de mauvaise conjoncture, des pans entiers du plan sont abandonnés au nom de la rigueur ou du redressement des finances publiques. Trois obstacles objectifs à la planification africaine Le diagnostic de nombreux pseudo-plans africains montre le hiatus qui a presque toujours existé entre la doctrine affichée par les responsables du plan lors de son élaboration et la réalité de son fonctionnement et de son influence6. Les critiques précédentes n'apparaissent pas sans fondement.
Pourtant, elles ne font qu'effleurer l'essentiel, et des réponses techniques -comme nous le verrons au chapitre -peuvent être apportées à chacune d'entre elles. Les véritables difficultés rencontrées par l'État africain en matière de stratégie et de politique économiques sont, à notre avis, d'un autre ordre.
Les pays africains au sud du Sahara ne disposent pas de pôles économiques totalement invulnérables aux chocs extérieurs, aux variations des cours mondiaux et des taux de change ou aux modifications dans les politiques commerciales des pays développés. Le facteur climatique dans le Sahel africain est, de surcroît, une contrainte incontournable.
 Cette vulnérabilité est un facteur objectif limitant la portée des plans nonnatifs. Les projections de production, les prévi-sions de ressources ou les anticipations sur les marchés deviennent des exercices à hauts risques, « un jeu d'échecs agité de l'extérieur» pour reprendre une image de Gérard Winter7. Lorsque l'ouverture sur l'extérieur atteint un seuil élevé (part des débouchés étrangers dans la valorisation
de la production nationale, mimétisme pernicieux dans les structures de consommation, dépen-dance dans le domaine des options technologiques), l'autonomie dans le contrôle des moyens de réalisation du plan demeure inévitablement faible. Il faut inscrire dans le même ordre d'idées la dépendance à hauteur de 65 à 90 % des plans africains aux financements extérieurs. Les bailleurs de fonds ont ainsi la possibilité d'infléchir l'ordre des priorités définies par les États en orientant leurs contributions vers les projets qu'ils estiment les plus intéressants sur la base de leurs propres critères.
Une fois la stratégie adoptée, un plan introduit normalement un système normatif dans les choix économiques pour une période relativement longue: trois, quatre ou cinq ans. Lors du lancement du plan, les autorités politiques paraissent adhérer à ces normes; mais, plus ou moins rapidement, celles-ci entrent en conflit avec d'autres impératifs dictés par la politique quoti-dienne, par la gestion des alliances sociales et des clientèles locales.
Les groupes au pouvoir sont confrontés à d'autres exigences et à d'autres échéances que celles inscrites dans les plans. Cette question a été traitée notamment par G. Myrdal et W. A. Lewis, comme la manifestation d'un « manque de volonté politique» de la part des autorités. En fait, tout porte à croire que les « dérapages» constatés dans l'exécution des plans ne sont, le plus souvent, que les indices d'une remise en cause de la base politique sur laquelle ils étaient censés initialement s'appuyer. 3. Nous arrivons au troisième obstacle, assurément le plus puissant. L'État dispose d'instru-ments classiques pour faire prévaloir ses choix: le budget, la fiscalité, les subventions, le crédit, la monnaie, le change, le contrôle tarifaire ou quantitatif des importations ... La manipulation de ces instruments peut-elle modifier en profondeur les données structurelles de l'économie et les variables sociologiques de comportement? Le principal problème des pays africains est davantage le choix d'une stratégie de réformes qui s'exprime en termes qualitatifs que la formu-lation de programmes fondés sur les techniques de l'économie quantitative.
Les réformes de structures qui sont l'aspect central des politiques de développement sont le couronnement de tensions sociales aiguës où se modifient les rapports de force entre les groupes sociaux.
Elles ne sont jamais le résultat parfait d'options sciemment prédéterminées ou d'actions parfaitement programmées.

L'Etat africain en question


  1. L'Etat africain en question 

 Jusqu'en 1980, la tendance dominante en Afrique a été celle d'une extension progressive de l'emprise de l'État sur l'économie.
Certes, ce phénomène n'a pas connu la même ampleur dans tous les pays, en raison notamment de la diversité de leurs options politiques; mais même dans ceux où le projet défendu par les groupes au pouvoir était, à terme, de créer une économie fondée sur les mécanismes de marché et de faciliter l'éclosion d'un secteur national privé, les interven-tions de l'État apparaissaient comme le vecteur naturel du « décollage» économique. Confirmé au plan théorique par l'influence des thèses keynésiennes, le rôle prééminent de l'État relevait partout de l'évidente nécessité. L'État africain était devenu le démiurge du développement.
Les désillusions sur l'efficacité du rôle de la puissance publique en Afrique sont apparues au début des années 80. Elles méritent un examen particulier. Elles ne peuvent pas uniquement s'expliquer par les limites des modèles de développement qui ont servi de référence. Il faut rechercher l'origine de la crise de l'État africain dans la logique singulière d'accumulation et de redistribution qui présidait à son fonctionnement et qui ne pouvait pas lui permettre de réaliser les responsabilités qu'il prétendait pouvoir assumer. Après avoir identifié les symptômes les plus caractéristiques du dysfonctionnement de l'État dans le domaine économique (1.1.), nous tente-rons de comprendre la nature de cet objet fantomatique qu'est l'État en Afrique2 (1.2.), enfin nous analyserons les défis politiques que la crise économique fait naître pour l'actuelle décennie (1.3.). 1.1. LA FAILLITE INSTRUMENTALE DE L'ÉTAT La critique de l'interventionnisme en Afrique est déjà ancienne.
 On la retrouve dans des textes du FMI et de la Banque mondiale du début de la décennie 1980, lorsque les deux institu-tions commencèrent à être sollicitées par un nombre croissant de pays pour la mise en place de programmes d'aide à la balance des paiements. À l'époque, les deux institutions ne s'intéres-saient qu'à identifier les symptômes de la crise (les déficits budgétaires et des paiements) et leurs diagnostics portaient sur l'illusion de la planification volontariste et « l'étatisation outrancière » des économies africaines. Les deux institutions se sont progressivement dotées d'un potentiel .
critique important, dénonçant les incohérences patentes des options de développement et des procédures de gestion. 1.1.1. La déroute des systèmes de planification Au début de 1966, vingt-sept États africains avaient déjà élaboré leur plan de développe-ment3. L'engouement pour cette procédure d'organisation de l'économie était considérable; la planification cristallisait toutes les aspirations nationales pour la construction d'une société tour-née vers le développement et la conquête de l'indépendance économique. Cet intérêt accordé aux techniques de la planification en Afrique a aussi été encouragé par les agences spécialisées des Nations-Unies et la Banque mondiale. Dans l'esprit des premiers planificateurs africains, la mise en œuvre d'une stratégie d'indépendance économique signifiait concrètement le change-ment des structures socio-économiques internes, la rupture avec la dépendance commerciale et financière extérieure, la réallocation volontariste du surplus vers les secteurs productifs d'import-substitution et d'exportation, la mobilisation des forces paysanne et ouvrière ... La pla-nification, instrument de cette stratégie, était étroitement associée à l'idée de développement rapide et autocentré. L'ambition était alors prométhéenne. Citons seulement pour mémoire le préambule du premier plan nigérian: « l'objectif de la planification n'est pas seulement d'accé-lérer le taux de croissance économique et le rythme d'amélioration possible du niveau de vie du peuple. Il s'agit aussi que ce peuple soit de plus en plus en mesure de décider de son destin, en réduisant la dépendance du pays vis-à-vis de l'aide extérieure, des investissements privés de capitaux étrangers et des fluctuations soudaines des prix des produits exportés ».
 Le succès de la planification trouvait aussi son origine dans des considérations politiques. Le plan s'identifiait à l'État qu'il fallait créer de toutes pièces. Il était un instrument essentiel dans la conquête par les élites africaines d'une légitimité, tout comme il l'avait été antérieurement en URSS, en Inde, en Chine ou dans d'autres pays en quête de leur identité nationale.
 Sans exception, tous les auteurs de la théorie dominante en matière de développement confirmaient cette approche où l'État devait jouer un rôle central dans l'organisation du processus d'accumulation. Au milieu des années 80, tous les États africains disposaient encore d'une structure centrale de planification. Quarante-sept d'entre eux avaient formellement adopté un plan à moyen terme. Seuls l'Éthiopie, le Mozambique et le Tchad faisaient exception. Depuis quelques années, les systèmes de planification africains traversent une phase de remise en cause très profonde. Cer-tains n'hésitent plus à dénoncer leurs effets pernicieux. L'absolue nécessité de procéder aujour-d'hui à des ajustements douloureux pendant plusieurs années trouverait l'une de ses origines dans la faillite de procédures volontaristes, centrées exclusivement sur l'accumulation du capital et impliquant toujours un rôle économique prééminent de l'État, rôle que celui-ci se serait en fin de compte révélé incapable d'assume.

dimanche 12 février 2017

Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler .


Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler .

sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées (cf. les individus de type alpha, béta, gamma). Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste.


Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours
l’émotionnel ou l’instinctif.

On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. (cf. le rôle de la drogue et du sexe dans le roman de Huxley)à En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

 Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle —————-intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir.

Par Koné Bangolo

Kone Bangolo: L’amour du prochain est entré en sa phase de décomposition


 L’amour du prochain est entré en sa phase de décomposition
  1. Il est insupportable de voir les mêmes scenarios un peu partout sur la terre. La deshumanisation est une réalité amère. L’amour du prochain est entré en sa phase de décomposition. 
  2. Et seuls quelques hommes se battent encore pour la paix et le respect de la vie humaine. Souvenez-vous de ces Africains qui ont été brulés vifs en Afrique du Sud par leurs propres frères noirs, eux-mêmes avaient oublié que des luttes ont été menées pour mettre fin à l’apartheid. Les multiples humiliations et exécutions des hommes à causes de leur couleurs de peau et du trait de leur visage ou du fait seulement qu’ils nous pas sur eux quelques papiers doivent cesser. 
  3. Sommes-nous amnésiques? Et l’Union Africain qu’a-t-elle dite. Et les Présidents de pays concernés (Il y a trop d’autruches ici, cet oiseau est vraiment étrange). Ils sont encore incapables de dicter au sein de l’union des modalités d’expulsion et ferment les yeux.  

 Je tourne le regard vers les jeunes d’Afrique et leur dit de s’impliquer à tous les niveaux de développement pour amoindrir l’afflux des compatriotes vers d’autres pays en vue de chercher leurs subsistances. C’est une réponse économique qu’il faut donner pour que cette migration diminue considérablement jusqu’à sa disparation.
Ayons un œil braqué même dans notre sommeil sur toutes nos structures Etatiques et autres. Ceux qui atteignent le sommet oublient très souvent ceux crient et souffrent et périssent en bas. La politique est un instrument pour diriger voir atteindre ce qui est le bien commun à tous.  Et que dire si le pouvoir devient quelques choses pour s’enrichir par tous les moyens de la corruption et du mensonge du vol. Se maintenir le plus longtemps possible n’est pas grave à mes yeux si le pays maintient une croissance économique. Mais se maintenir pour rien sans résultat est une chose abominable.

Les grands discours ne trompent plus personnes, nous ne croyons plus à la grammaire, ce qui nous faut c’est le geste intellectuel et une pratique ingénieuse. Rien n’est impossible avec l’inclinaison de la volonté. Le combat face au défit économique reste ouvert.

jeudi 2 février 2017

FarafinaDhe: Idriss Déby prend le contrepied de Macky et dénonce le franc CFA: « un frein au développement de nos pays »

FarafinaDhe: Idriss Déby prend le contrepied de Macky et dénonce le franc CFA: « un frein au développement de nos pays »

Idriss Déby prend le contrepied de Macky et dénonce le franc CFA: « un frein au développement de nos pays »

Le président tchadien n’est pas en phase avec son homologue sénégalais qui estimait que « le franc CFA est une bonne monnaie à garder ». 
Pour Idriss Déby Itno, il est temps que les pays africains ayant en partage cette monnaie se rebiffent pour revoir leur coopération monétaire avec l’ancien colon.
« Voici ma position : le moment est venu de revoir en profondeur les accords monétaires qui nous lient avec la France », a-t-il martelé répondant à une interpellation.
«Là-dessus, je suis formel. Je ne renie pas le franc CFA, mais il doit devenir la vraie monnaie souveraine des Etats qui l’utilisent », a poursuivi Idriss  Déby dans les colonnes du dernier numéro du magazine Jeune Afrique, repris par l’APS.
Avant de renchérir : « la situation actuelle où le compte d’opérations des exportations de 14 pays africains est géré par le Trésor d’un pays européen, fut-il l’ancienne puissance coloniale, ne peut pas perdurer éternellement (…) Le franc CFA est certes un facteur d’intégration très important, mais là où le bât blesse, c’est que nous n’avons pas la possibilité de placer, ne serait-ce qu’une partie de nos ressources dans le circuit bancaire pour qu’elles génèrent des intérêts ».
Ne s’arrêtant pas à ces considérations, le successeur de Hissene Habré à la tête du Tchad de poursuivre : «Cette période qui dure depuis 70 ans est dépassée. Il faut que les autorités françaises acceptent d’examiner avec nous ce qui, dans nos accords, marche ou ne marche pas. Les sommes en jeu se chiffrent en dizaine de milliards

mercredi 1 février 2017

FRONT ANTI CFA, 2e JOURNEE. 11 FEVRIER 2017 A LA CHAMBRE DE COMMERCE ET DE L INDUSTRIE DE COTE D IVOIRE



Le visage hideux du franc cfa revelé au monde.Près de 100 ans de servitude économique via une monnaie copiée sur en vigeur dans la france, sous occupation nazi.
Le peuple Africain se reveille.
... La volonté populaire est en marche sous l' initiative de URGENCES PANAFRICANISTES associé à plusieurs organisation de la société civile.

NOUVEL APPEL A LA MOBILISATION INTERNATIONALE DU FRONT ANTI -CFA LE SAMEDI 11 FEVRIER 2017



Le visage hideux du franc cfa revelé au monde. 100 ans de servitude economique visa une monnaie copié sur en vigeur à la france ... sous occupation nazi.
Le peuple Africain se reveille.
... La volonté populaire est en marche sous l initiative de URGENCES PANAFRICANISTES associé à plusieurs organisation de la société civile.Le néo-colonialisme français a toussé , en observant notre mobilisation le 7 Janvier. Il aura un AVC en voyant que l'on monte en pression et en mobilisation internationale le 11 FEVRIER. La première étape était du domaine de l'exposé des méfaits du FRANC CFA auprès de la masse. La mobilisation internationale du 11 Février verra les différentes réunions (comités populaires panafricanistes) recevoir cette fois ci une feuille de route (rédigée par le conseil des sages mené par le professeur Nicolas Agbohou) pour comprendre  les solutions scientifiques nécessaires à la sortie du FRANC CFA. Par ailleurs, le RECENSEMENT PRÉVENTIF des produits français sera exposé lors de ces CPP (comités populaires panafricanistes) . Et mieux encore, les produits alternatifs africains , ou issus de pays du Sud seront présentés lors de ces  mobilisations afin de contribuer à la conscientisation de masse sur nos habitudes nocives et finalement coloniales de consommation.
Enfin, le thème des bases militaires françaises et étrangères présentes en Afrique, (contre le gré de la population) sera exposé , et les propositions de réactions de la société civile discutées à l'occasion de ces multiples rassemblements. Le Front Anti CFA (Anti-colonies françaises d'Afrique), structuré et régulé par l'ONG Urgences Panafricanistes  l'a déclaré le 7 Janvier 2017. Ce que les prétendues élites africaines n'ont pas fait pour le peuple, le peuple le fera lui même.
Pour toutes les structures et les pays voulant se joindre dès maintenant à l'appel international, 

Par quelle monnaie proposez vous qu'on remplacé le CFA exactement ?

*LE FRANC CFA*
Il y a une question qui revient presque tout le temps dans les discussions que je mène sur le FCFA. C'est la question suivante:
*Par quelle monnaie proposez vous qu'on remplace le FCFA exactement*??
Eh bien, je vais y repondre publiquement:
Nous savons très bien la monnaie qui remplacera le Franc CFA: Ce sera une monnaie commune à tous les pays africains francophones utilisant le CFA actuellement. Ce sera une monnaie communautaire qui occasionera la fusion de la BCEAO et de la BEAC. Nous aurons donc la nouvelle banque centrale dénommée BCA, ou CBA Central Bank of Africa.
La nouvelle monnaie aura pour grande coupure un billet de 100Unités. Rapellons que la plus grosse coupure de Dollars US, de RMB Chinois font 100, 500 pour l'Euro et 50 pour le Ponds Britanique. C'est seulement chez nous ont trouve jusqu'a 10mille unités de notre monnaie sur une seule coupure. Nous utiliserons egalement des centimes comme pour les Americains. Au départ, la valeur de notre monnaie sera décrétée égale au Dollars americain. Quelques mois ou années après, le marché imposera sa vraie valeur à notre monnaie. Mais, comme la fin du CFA aura pour consequence la fin des depots de nos recettes sur les comptes francais, la confiscation de 50% de nos recettes externes par la France, eh bien, plusieurs contrats d'exploitation minières accordés a la France en Afrique seront purement annulés ou renégociés. Ainsi, nous prevoyons qu'à terme, lorsque seulement les sociétés Africaines exploiteront les ressources minières de l'Afrique qui ne seront plus vendues brut mais, transformés, eh bien, notre monnaie vaudra plus que le Dollars Americain.
La nouvelle monnaie permettra l'instauration de politique de developpement commune, de politique agricole commune (l'Afrique pourra enfin subventionner ses agriculteurs -subvention impossible actuellement car l'argent devant servir a subventionner doit venir de l'etraneger, ce qui ne sera plus le cas quand nous fabriquerons notre propre monnaie). Nous pourrons aussi asseoir une politique d'industrialisation commune, et avoir des visions a long terme.
En bref, nous savons très bien la nouvelle monnaie par laquelle nous allons remplacer le CFA, ce sera la monnaie du developpement industriel de l'Afrique, la monnaie qui permettra a la Banque centrale d'obliger nos banques habituelles de faire des prets à 1% de taux d'interet contre 13% actuellement. Ce sera la monnaie qui mettra fin à l'immigration clandestine vers l'occident. Ce sera la monnaie qui mettra fin au chomage de masse chez nous. Je commence par etre fatigué d'expliquer mais, je ne baisserai pas les bras!


URGENCES_PANAFRICANISTES, NOUS PASSONS À UNE VITESSE SUPERIEURE

CE QUE L'UNION AFRICAINE NE FAIT PAS POUR LE PEUPLE, LE PEUPLE LE FERA LUI-MÊME !!!

#URGENCES_PANAFRICANISTES, NOUS PASSONS À UNE VITESSE SUPERIEURE

 #Panafricanisme  #Conscientisation  #Mobilisation  #Action  #Dignité  #Fierté
Dans un pays d’injustice la révolution devient un devoir patriotique
A bas un État destructeur!
A bas le régime barbare et sauvage!
A bas le régime cannibale, bourreau et prédateur!
A bas le gouvernement qui détruit l’emploi du peuple!
A bas le gouvernement oppresseur !
A bas le gouvernement nulard et incompétent!
A bas l'État qui prive les citoyens de leur droit!
A bas les dirigeants traitres et apatrides
les jeunes n'en peuvent plus !