lundi 20 février 2017

Ma Lettre ouverte au Président de la République :Guinée Alpha Conde

Lettre ouverte au Président de la République :Guinée  Alpha Conde

Abidjan , le 20 février 2017

Monsieur le Président,

L’insoutenable situation de l’école Guineen nous place davantage devant notre responsabilité historique pour préparer un meilleur avenir à nos enfants, et partant à notre cher Guinée .
L’école sénégalaise n’a jamais été aussi violentée qu’elle ne l’est aujourd’hui et l’on est en droit de se demander si ses enseignants, au moins une seule fois, se sont arrêtés pour se demander : « qu’adviendrait-il pour notre cher Guinée  et ses fils si tout le monde en faisait autant ? »
Tant de blessures, de cassures, de fêlures, de brulures engendrées par un système éducatif qui a tellement englouti de moyens et qui continue de jeter froidement nos chers enfants dans la rue.
Il est temps de mettre un terme à cette dérive et de recentrer notre école au cœur de son métier, de sa noble mission : ceci appelle des mesures fortes, courageuses et pérennes de la part de l’autorité centrale que vous incarnez.
Notre nation ne peut continuer à subir les chantages d’une corporation qui tient en otage des familles, des destins, des rêves bref tout un pays.

Monsieur le Président,

Je suis un citoyen Guinéen. Une grande nation qui a su s’imposer par son courage et sa dignité en refusant de plier face à la volonté de domination de l’ancienne puissance coloniale, la France. En disant « Non » au Général De Gaule, nous avons obtenu notre indépendance en 1958, et nous avons fait le choix politique de vivre dignement, plutôt que de vivre dans l’esclavage. Cette preuve de courage n’a malheureusement pas pris suffisamment de galons, et la mémoire collective aujourd’hui se soucie peu de toute la valeur de ce moment historique qui a fait de mon pays un symbole de liberté, d’amour propre et de fierté

Monsieur le président,

La Guinée ne s’écroule pas seulement sous la pauvreté, le chômage, la misère mais elle est surtout ravagée par les conséquences d’une grande mystification élaborée par le Système  éducatif Guineene aussi bien que par des grandes puissances et des pouvoirs régionaux. Aujourd’hui la Guinée avec son sont système éducatif dictatorial son patrimoine millénaires, son peuple et sa révolution, il ne se conçoit point d’émergence encore moins de développement tant que nous continuerons à jeter nos enfants dans la rue. Le capital humain est le premier levier à actionner si nous voulons bâtir dans la durée une nation prospère parce que forte, équilibrée et juste

Monsieur le Président,

Vous savez que c’est le pouvoir est au peuple et pour le peuple, Il est loin de moi l’intention de jeter l’opprobre sur une corporation jadis méritante et exemplaire, qui a beaucoup contribué à notre devenir ; seulement les temps ont beaucoup évolué et cette école qui nous a produit ne mérite pas cette face hideuse qui est la sienne aujourd’hui. Il est des instants dans la vie d’une nation où se taire, c’est mentir et ne pas agir, c’est trahir

Monsieur le Président,

Si pendant la période des manifestations et négociations  pacifiques des  élèves et enseignents Guinen avaient réussi à renverser le pouvoir despotique du ministère de l'éducation  n’aurait pas eu le temps de s’implanter en Guinée des grèves . Il n’aurait surtout pas eu la possibilité de perpétrer ses horribles perturbation  du système éducatif . Nous en sommes d’autant plus persuadée que les combats mène par les syndicats  et élèves de la Guinée  sont les seuls encore aujourd’hui à livrer bataille sur le terrain contre à la fois le gouvernement et le ministre de l'éducation

Monsieur le Président,

Le système éducatif n’est pas un problème enseignants l ou élèves que vous pourriez avec vos alliés écraser en Guinée mais il est l’enfant monstrueux d’une série de problèmes jamais résolus entre gouvernement, syndicats et élèves . Lorsqu’en  2010 des guinens et des guinennes issus de la campagne et des villes, ont manifesté pacifiquement pendant plusieurs mois,pou que  vous  soyez à la tête du pays l'intention était de renouer avec les moments lumineux de leur histoire récente, ceux de l’indépendance puis ceux des périodes démocratiques où siégeaient au parlement des citoyens de toutes confessions et ethnies confondues. Ils se référaient aux nationalistes de cette époque, à ses journalistes et à ses hommes et femmes ni religieux, mais la réponse du pouvoir Guineen ne se limitera pas seulement à donne des congés aux élèves pour  étouffer la manifestants des enseignants
Monsieur le Président,

des enseignants qui désertent leur postes parce qu’ils refusent ce système éducatif qui ne favorise pas les conditions de travail .,puis ces des élèves qui prennent l’initiative de manifeste avec la ferme intention de sauver l'école de la tyrannie qui s'impose à leur avenir  au pays. Ce qui arriva plus tard n’est ni la faute de ces valeureux syndicats , ni celle d’une opposition guinenne divisée mais plutôt celle d’un canevas de mensonges éhontés, de mauvaise foi, d’indifférence, de désinformation, de calculs froids, d’intérêts cyniques et de lâcheté sans précédent dont la responsabilité pourrait être équitablement partagée entre les pouvoirs régionaux, les Puissances du gouvernements et la communauté de ce avec vous partager le pouvoir d'état ,Qui a participé dès le départ à la cacophonie générale concernant le système éducatif de la Guinée ? Qui continue toujours à défendre la dictateur du système éducatif guinene ?


Monsieur le Président,

Certaines alliances sont probablement nécessaires, mais ne faut-il pas sans cesse revoir leur mode de fonctionnement ? . Mon pays a été le bastion de la résistance africaine. Le mouvement de libération Algérien, l’Angola, le Mozambique, les Congo Kinshasa et Brazzaville, la Guinée Bissau, ou encore le Cap Vert, se souviennent tous que la Guinée a été l’exemple, l’allié et le pivot des indépendances du continent. Elle avait la crédibilité suffisante pour protéger des ressortissants Sud-africains de l’apartheid. Cette période définissait réellement ce qu’est le panafricanisme, car non seulement mon pays défendait des valeurs sûres, mais il avait pour projet de donner toute sa dignité en priorité au peuple Guinéen.

Monsieur le Président,
Cette « mauvaise habitude » des africains  que vous décriez devrait plutôt provoquer dans l’appareil étatique une profonde remise en question. Les citoyens et citoyennes de ce pays, comme partout en Guinée, ont besoin d’avoir confiance en leur système de justice. Or, celui-ci n’est absolument pas indépendant.Les abus récurrents de la part des autorités judiciaires, policières, ou politiques ont créé une atmosphère d’impunité où tous et toutes savent que le seul moyen d’obtenir gain de cause est de ne plus se fier à leurs institutions.

Monsieur le Président,

Encore aujourd’hui et malgré toutes les promesses non tenues faites  au peuple guineen, certains guineen et guinene sont encore convaincus, pour des raisons qu'il puisse bénéficier de changements irréversibles dont les termes se seraient inscrits dans le concret et pas dans le rêve ou l’utopie.

Monsieur le Président,

Dépasse libéré Élie Kamano

Konate Sery Borya
 panafricain
Blogeur et cyber activiste

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